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L’Afrique, continent des premiers hommes et de femmes est aujourd’hui devant de nombreux controverses. On le voit aujourd’hui déchirée entre un occident qui n’a que des intérêts et pas d’ami et elle-même qui cherche sa propre souveraineté. C’est ainsi que bon nombre d’Africains pensent que l’Afrique doit se détacher de la pesanteur de l’occident afin d’assurer son autorité. Sur ce, pour apporter notre contribution dans ce débat, nous allons passer par l’attitude que doit porter les Africains et finir par proposer un model pour se déconnecter de la pesanteur de l’occident.


La liberté rend un peuple plus fier, plus digne et plus apte à se mesurer aux autres et à contribuer au progrès de l’humanité. Les Africains – dans leur ensemble – n’ont pas encore atteint ce niveau car ils ne sont pas fiers d’eux-mêmes. Il appartient aujourd’hui à l’Union Africaine de réfléchir à des stratégies qui permettront aux Africains de relever leur front longtemps courbé. Ce travail doit commencer par la mise en place d’un véritable Think Tank qui aura comme principale responsabilité de tracer les chemins de l’Afrique de demain. Il faut pousser l’Afrique à sortir définitivement du complexe d’infériorité qui colle à sa peau. Si le principe d’égalité et de respect mutuel est établi, l’Occident abandonnera son complexe de supériorité qui l’empêche de mesurer les drames qu’il a causés – et qu’il cause encore – à l’humanité tout entière. Les pays d’Asie et d’Amérique du Sud, qui ont bien compris les stratégies des dominants, parviennent à tirer leur épingle du jeu, c’est-à-dire à bien s’en sortir de cette situation confuse, en se désolidarisant ou en se retirant habilement, sans dommage et à temps, d’une relation avec l’Occident qui n’est pas bénéfique pour eux. Les Africains doivent maintenant s’octroyer la liberté de décider par eux-mêmes et pour eux-mêmes quel qu’en soit le prix à payer. C’est par cette voie qu’ils apprendront à défendre et à sauvegarder leur souveraineté. Cela commence par une prise de conscience collective. Aussi longtemps que les élites politiques et intellectuelles n’ouvriront pas cette voie, il sera difficile de voir l’Afrique entrer dans la prospérité et la stabilité politique.
Contrairement au discours de Barack Obama à Accra  « L’Afrique n’a pas besoin d’hommes forts, mais d’institutions fortes. » Ici, nous passons par l’autre coté pour affirmer que ce qu’a besoin l’Afrique c’est plutôt d’homme fort. Cheikh Tidiane Gadio, dans une de ses conférances à l’Univérsité Gaston Berger de Saint Louis affirmait que l’Afrique n’a que trois problème et il cite : « leadership, leadership et leadership » cela montre à quel point le continent Africain manque de leader ou je dirai d’homme fort pour se détacher de la pesanteur de l’occident. Au Bourkina-Faso, on a vu l’exemple de Thomas Sankara qui a baptisé la haute Volta pour Burkina-faso ou le pays des hommes intègres. Lui, qui était visionnaire et voulait construire une nouvelle société Africaine. Tout ce qu’il a dit s’est avéré. Il disait qu’on ne peut pas vivre dans la situation qui est celle de l’Afrique post-coloniale de manière éternelle. Un autre exemple est celle de Julius Nyerere comme tous les grands personnages, sa face publique était et reste bien connue. Enumérer ses réussites prendrait trop de place. Il fut un homme qui n’a ménagé aucun effort pour que les langues Africaines occupent une place très importante dans son pays. D’ailleurs, on lui accorde l’honneur qu’aujourd’hui le Swahili est une langue de travail et de l’administration dans l’actuel Tanzanie. Et tout cela, on peut le mettre dans la logique de se déconnecter de la pesanteur de l’occident. Au 27e sommet de l’Union africaine (UA), qui s’est déroulé à Kigali les 17 et 18 juillet, n’était invités aucun des partenaires de l’UA : ni la France, ni les Etats-Unis, ni le Royaume-Uni, ni la Chine, ni l’Union européenne… Ce n’était ni un oubli ni une absence anecdotique, mais bien un signe de plus qu’une partie de l’Afrique souhaite se rassembler pour travailler à sa souveraineté économique.
Il faut le dire, tant que les hommes et les femmes n’ont  pas pris de mesure et décision idoine pour sortir l’Afrique de ce carcan, notre déconnexion ne sera que chimérique. Il faut que l’Afrique puisse prendre son destin en main afin d’assurer pour les générations à venir un avenir radieux et meilleur.

 

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